Rozenn lecomte

© Maude archambault-Wakil

  • Rozenn Lecomte est une chorégraphe et interprète québécoise dont le travail s’ancre dans une affinité pour les corps rebelles et la pensée anticonformiste. Diplômée en chorégraphie de l’Université du Québec à Montréal, elle est récipiendaire des bourses William-Douglas et David-Kilburn, qui soulignent l’excellence de son engagement dans la discipline. Peu après sa sortie de l’école, elle est sélectionnée pour participer à Nice Try à Usine C, où elle accompagne Catherine Gaudet.

    En 2023, elle présente sa pièce Le recueillement des tendres, soutenue par le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ), suivie de La politique des regrets (2024), une pièce auto-produite présentée dans un appartement avec huit interprètes. Son premier solo, No man’s land, est présenté lors de So You Think That Was Dance? (Karen Fennell) et Espaces incarnés au Centre Phi (eXplo). La même année, elle co-crée this is not moving avec Ariane Levasseur, une pièce présentée à Tangente dans le cadre d’une soirée dédiée aux artistes de la relève.

    Son travail bénéficie de résidences aux Grands Ballets Canadiens, au Centre de création O Vertigo - CCOV, à Circuit-Est, à l’Agora de la danse, dans plusieurs Maisons de la culture à Montréal, à La Charpente des fauves, et à fabrik Potsdam grâce à la résidence croisée Circuit-Est/fabrik en 2024. Depuis 2021, elle participe activement à des événements underground (Art Souterrain, Lez Spread the Word, Speak Up, etc.) en tant que chorégraphe, interprète, enseignante et directrice artistique. Elle anime également le balado Fil conducteur, où elle échange avec des artistes de la danse contemporaine montréalaise sur les enjeux de l’écosystème du milieu.

    Elle développe actuellement deux nouvelles créations : une pièce de groupe autour de la réappropriation des fantasmes et un duo avec Ariane Levasseur qui poursuit leur démarche de rendre visibles les expériences des femmes queer en danse.

  • Influencée par la culture rock des années 80, la fureur du mouvement punk et les gestes d’émancipation collective, ma démarche chorégraphique s’ancre dans une volonté de faire du corps un lieu de résistance face à l’inévitable fatalité de l’existence humaine. J’y cherche une matière vivante, habitée, poreuse. Nous développons une esthétique du trouble, non comme un effet de style, mais comme une manière d’habiter le réel, de le rendre traversable.

    Créer, pour moi, c’est aussi chercher à sublimer le quotidien : reconnaître ce qui nous traverse sans le détourner, jouer avec les images pour faire surgir la beauté dans ce qu’on ne veut pas toujours voir. Les relations, les gestes banals, les tensions ordinaires deviennent des terrains de jeu chorégraphiques, où le doux et le laid cohabitent. J’essaie de rendre visible la poésie de nos attachements, même quand elle grince.

    Après l’isolement imposé par la pandémie, je ressens plus que jamais le besoin de travailler en groupe. Face à la tendance des solos qui ont envahi les scènes contemporaines, je choisis de créer des espaces partagés où la multiplicité des corps et des réalités se rencontre. Je crois en un studio comme espace de création communautaire, où être ensemble devient en soi un geste radical. Mes pièces naissent dans le collectif : des espaces où la parole, la musique et le geste s’entrelacent, et où les interprètes s’offrent dans une tension entre fragilité et intensité. Je travaille avec des artistes qui politisent leur manière d’être là, qui explorent les contradictions de leur présence, qui cherchent avec le corps un discours plus vaste que les mots.

    Le travail commence dans la confiance. Par l’écoute, par la sororité, par une attention portée à la transformation de l’autre. Chaque mouvement est soutien, chaque souffle est un relais, chaque présence modifie l’espace. Il ne s’agit pas d’exécuter mais de vibrer ensemble. En mettant en lumière des corps indociles, j’espère proposer une vision rebelle et salvatrice de la scène, où les liens sont plus forts que les solitudes, et où l’intimité devient une forme de lutte.

Nouvelles

  • Diffusion La charpente des fauves

    Du 23 au 26 avril, retrouvez le recueillement des tendres à la Charpente des fauves à Québec pour une dernière fois.

  • Résidence à l'Agora

    Première résidence pour la nouvelle création. Avec les interprètes Jacynthe Desjardins, Claire Pearl, Rosalie Paquette, Frédérique Perron et Juliette Beaudoin, et le directeur·ice de répétition Camille Gendron. Merci à l’Agora de la danse pour l’espace et l’opportunité.

  • groove ether de claire pearl

    Rozenn a participé au processus Groove ether de la chorégaphe claire pearl au printemps 2024.

  • Résidence à Potsdam

    Rozenn est présentement chorégraphe invitée à fabrik-Potsdam, en Allemagne, avec l’artiste interprète Léa Noblet Di Ziranaldi pour une résidence de 2 mois.

  • Résidence AL X RL

    Rozenn était en résidence de création avec Ariane Levasseur pour la suite de leur duo this is not moving, intitulée la prétention d'Exister.

  • Prix David-Kilburn

    Rozenn lecomte est récipiendaire du prix david-kilburn du département de danse de l'uqam au côté de la chorégraphe claire pearl. Ce prix,décerné tous les deux ans, récompense et soutient la démarche d'un·e chorégraphe.

  • PRÉSENTATION

    Le recueillement des tendres sera présentée en Off-Fta en partenariat avec Circuit-Est.
    vendredi 31 mai, 11h
    circuit-est, studio peter-boneham
    Sur réservation seulement

  • Audition

    13 avril 2024 - 13h à 16h

    À la recherche d’interprète·s pour doublures dans Le recueillement des tendres et La politique des regrets, ainsi que pour de futures collaborations.

  • Performance au centre phi

    La performance No man’s land sera présentée au Centre Phi dans le cadre des Espaces incarnés les 23 e 24 mars prochain, de 13h à 17h. Gratuit.

  • Cabaret FLINTA

    Rozenn et Ariane seront présentes au cabaret FLINTA de Tangente, en première partie du spectacle FALLA.

    24 février — Entrée gratuite

  • Move OFF

    Rozenn participera à l’événement Move OFF, en marge de RIDEAU. Elle effectuera un pitch pour la pièce Le recueillement des tendres auprès des diffuseurs.

  • this is not moving

    Après avoir été présentée au Festival Passerelle 840, Art Souterrain et au LSTW, this is not moving, première co-création d’Ariane Levasseur et Rozenn Lecomte, sera sur la scène de Tangente pour les Danses buissonnières du 7 au 10 octobre prochain. Pour soutenir leur démarche, c’est juste ici.

  • Résidence Casse-Gueule

    Rozenn était en résidence au festival Casse-Gueule avec l’interprète Sarah Germain pour commencer une nouvelle recherche chorégraphique: stand up pour artistes. Le fruit de la recherche a été présenté en août dernier.

  • Speak Up

    La prochaine soirée de performances À part se tiendra le 25 mai prochain, sous la direction artistique de Rozenn Lecomte. Six performances seront présentées : Pamela Aubé, Camil bellefleur x Julianne Decerf, Rozenn Lecomte, Ariane Levasseur X Em-P L’Abbée, Mara Dupas & Morgane Guillou. ©Jeanne Tétreault

  • Fil conducteur

    Nouveau podcast : Rozenn rencontre des artistes en danse de Montréal et discute du milieu et de ses enjeux. Soutenu par CISM 89,3.

  • Soutenue par le Calq

    La nouvelle création Le recueillement des tendres est soutenu par une bourse du Conseil des arts et des lettres du Québec. Rozenn entame la création avec ses 5 interprètes (Camil Bellefleur, Châtelaine côté-Rioux, Jacynthe Desjardins, Aurélie ann figaro et Ariane levasseur). ©Em-P L’Abbée

  • Prix William-Douglas

    Rozenn lecomte est récipiendaire du prix william-douglas du département de danse de l'uqam au côté d’ariane levasseur. Ce prix,décerné tous les ans, récompense et soutient l’engagement et l’excellence des diplômé·es.

  • En répétition...

    La photographe Jeanne Tétreault est passée en studio pour la prochaine pièce en cours de création.